Une question, une information
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Horaires du jour : 8h15 à 19h00
Par quoi ça commence ?
Pour chacun de nous, par un ou une inconnu(e) qui se présente nu(e) devant un parterre de dessinateurs, dans une salle de dessin, un atelier plus ou moins chaleureux.
Avec le temps, avec l’exercice répété encore et encore, le dessin est meilleur, la technique est plus solide.
Mais ce n’est pas seulement ça…que fait-on de ce corps qui nous émeut et que nous avons appris à représenter ?
Emmanuelle Roulph s‘est tournée vers la conception graphique de jeux vidéo et lorsqu’elle dessine pour elle, tout en restant dans son univers étrange, elle compose des scènes souvent mélancoliques, parfois satyriques, dans lesquelles les femmes pleurent avec les fleurs, les ados disent merde aux attentes des grands et les machos se ridiculisent.
Éric Gohary est devenu tatoueur, mais pas seulement, car comme nous tous, il a plusieurs casquettes, ou plus poétiquement parlant, plusieurs cordes à son arc.
Il compose des cyanotypes, mélangeant les arabesques des corps des modèles ayant posé pour lui à celles des feuilles d’arbre qu’il a ramassées, ou à des icônes de l’art comme la Jeune fille à la perle ou la Vénus de Milo. Un monde féminin et doux.
Denis Cantiteau, également ébéniste, est toujours en conversation étroite avec les modèles.
Avec ses crayons Bic, il grave le papier de traits de toutes les couleurs, sans filets, pour dire le temps qui passe, le geste qui accompagne le regard et la forme, qui cisèle le corps comme un luthier cisèle le bois.
Capucine Beck cherche et expérimente.
Le corps c’est nous tous, un langage commun, lourd d’histoire et de symboles. On peut jouer avec lui, dessiner une tête ouverte et en faire sortir pleins de choses, le métamorphoser, ou lui faire révéler ses souvenirs, ses mémoires.
Céline Normant, enfin, également sculptrice, ne dessine presque que des femmes. Ce qui l’intéresse, ce sont les contes et l’expression de la nature des femmes, de leur monde intérieur. Elle choisit les attitudes, arrête un mouvement ou saisit un geste, le plus naturel possible, et l’on devine une guerrière ou une belle endormie, souvent seule et dans ses pensées.
Les artistes du collectif Le Coquillage et l’Oreille explorent l’émotion, la condition humaine, la beauté des lignes, à travers la représentation de corps seuls ou en relation, personnalisé ou symbolique. Ils mettent en scène le corps et en font un élément de langage à travers cet outil intellectuel et sensible qu’est le dessin.